L’Echo d’un instant

Parution le 2 octobre 2020

Auteur/ autrice

9782490580088

212 pages

L’Echo d’un instant

Enfant, Eduardo a été témoin des atrocités liées aux conflits pour la terre au Brésil. Un traumatisme qu’il s’applique à étouffer dans une vie bien réglée, à l’abri des autres et du tumulte du monde. Une rencontre va pourtant ouvrir une brèche dans ses défenses et lui faire espérer un nouvel avenir. En vain. La blessure amoureuse, la rancœur, la souffrance enfouie au fond de sa mémoire se conjuguent pour l’amener à perpétuer l’horreur. En pleine dictature militaire, la lettre anonyme qu’il écrit dans la rage signe l’arrestation de la femme qu’il désire.

Ce roman, d’une grande puissance évocatrice, soulève la question des traces laissées par des scènes d’horreur et la difficulté à s’en libérer vraiment. C’est aussi une magnifique réflexion politique et philosophique sur les ravages causés par les dictatures, qui se transmettent d’une génération à l’autre. Comment vivre avec ce qui a été commis et ce qui a été tu?

Estelle Granet

Qui est Estelle Granet ?

Ethnologue de formation, Estelle Granet a vécu au Brésil et écrit un ouvrage documentaire sur le budget participatif de Porto Alegre. Elle a reçu le prix de la nouvelle d’Angers pour Sept fois presque rien. Elle vit à présent à Lille où elle anime des projets littéraires et artistiques avec des habitants de la région. L’Echo d’un instant est son premier roman.

Son site Internet : www.estellegranet.com

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Critiques & Médias

Bibliofeel

Au final, un roman très intéressant par rapport à l’histoire du Brésil et les ravages des dictatures militaires en Amérique du sud à cette époque. Un cadre inquiétant permettant à l’autrice d’introduire la question qui concerne chacun de nous : dans des conditions aussi difficiles de dictature, de torture, de disparition des opposants désignés comme terroristes, qu’aurais-je fait ? Défendre la liberté, la justice, la démocratie au nom d’un idéal, au risque d’y perdre la vie ? Faire le dos rond en continuant une routine confortable en espérant que ça passe ? Ou pire, participer à la délation par rancœur, vengeance, par bêtise.

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Babelio

Eduardo est un homme qui mesure et étudie tous ses gestes. Pas de place pour l’improvisation. Il se concentre sur lui-même. Il est un peu psychorigide. Rien ne doit bouleverser son monde. Il ne le permet pas. Il ne se le permet pas. .Cela lui donne la possibilité de refuser de se souvenir des traumatismes liés aux conflits des terres brésiliennes. Tiendra-t-il longtemps?

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Lee Ham

C’est un roman d’une grande tendresse, d’une grande douceur que nous découvrons. Malgré les aléas de la vie des deux héros. Deux êtres qui se comprennent par-delà les mots. C’est une histoire émouvante, d’une grande beauté. Elle nous pousse à, sur la pointe des pieds, nous introduire dans la vie des deux principaux personnages.

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ALPHONSE CUGIER - LibertéHebdo

À travers cette polyphonie, il ouvre un espace de réflexion capital sur le comportement d’un individu comme Eduardo dans le contexte d’un régime de dictature. Estelle Granet déploie une exigence formelle qui intrigue tout autant qu’elle excite l’esprit : passage du pressentiment d’une menace tapie sous les apparences à une déchaînement funeste qui éclate au cœur des ténèbres. Un travail et une intelligence de la composition font de L’Écho d’un instant une réussite dans l’excellence, « modèle » de traitement romanesque du politique sans concession aux facilités de la démonstration.

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Extrait

Il se tient dans un fauteuil de velours brun, choisi pour son élégante sobriété. Un fauteuil digne et sérieux pour un homme du même acabit. Pas du genre à s’affaisser dans les coussins pour somnoler après un bon repas. Eduardo est toujours bien assis, le dos droit, soutenu par le dossier. Sur le guéri- don, à côté du fauteuil, se trouve le journal qui, dans quelques minutes, sera ouvert à la page économique puis, sans doute, à la page des sports. Parce qu’on est dimanche et qu’il peut s’autoriser un peu de détente.

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