RER, Réseau Express Romantique

Paru le 2 octobre 2022

Auteur/ autrice

9782490580149

172 pages

RER, Réseau Express Romantique

Olivier Collet signe un 1er roman très actuel, où il dévoile sa grande sensibilité. Une femme et un homme jeunes se croisent dans un RER et ne peuvent s’oublier. Il rêve de tout partager avec celle qui lisait un livre et transportait une grosse valise. Elle s’invente une vraie relation avec lui, qu’elle raconte à une amie. Beaucoup de situations cocasses et tellement authentiques, où les transports en commun exaltent les transports amoureux.

Olivier Collet

Qui est Olivier Collet ?

Né en 1989, Olivier Collet a passé les vingt premières années de sa vie en région parisienne.
Journaliste radio (tôt le matin), il a vécu en Bourgogne puis rejoint la Touraine où il a cofondé un site web d’info locale. Passionné par la gastronomie, l’univers des transports et l’art de la formule, il publie ici son premier roman.

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Critiques & Médias

Samuel DELZIANI

<h3>Un peu de douceur pour cette fin d’année ! Rencontre amoureuse dans le RER B</h3>
« J’ai rêvé́ d’elle la nuit dernière. Nous étions toujours dans le RER, cette fois elle descendait à la même station que moi. Denfert-Rochereau. Ça ne changeait pas grand-chose car elle n’avançait pas bien vite, encombrée par sa grosse valise. Étant moins chargé, je dévalais les escaliers en jetant des regards furtifs pour m’assurer qu’elle demeurait dans mon champ de vision. Son short et sa chemise avaient été remplacés par une robe, oscillant entre le rouge et le corail, une petite fleur blanche brodée sur le coeur, dans le dos un trou laissant apparaître un peu de sa colonne vertébrale et un petit grain de beauté. Je crois aussi qu’elle avait un pendentif. Ou un collier. En tout cas son cou brillait. Comment pourrait-elle s’appeler ? Émilie ? Amina ? Églantine ? Chowa ? Bérengère ? Sonia ? Laurie avec « au » ou Lorie avec un « o » ? »
Le problème – ou l’avantage selon le point de vue – des rencontres furtives dans les transports en commun, c’est que l’on ne sait rien de l’autre et qu’il faut mobiliser notre imagination pour combler les trous… Olivier Collet nous raconte l’histoire d’une rencontre dans le RER B, survenue entre l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et le centre de Paris à travers le regard des deux protagonistes. Un garçon et une fille qui n’ont pas échangé un mot, mais qui ont été durablement marqués par cet instant. Lui rêve d’amour sans trop savoir ce qu’il désire vraiment, elle partage son trouble au téléphone avec sa copine qui rêve elle-même de trouver l’âme soeur. Deux formes de narration différentes que l’auteur parvient à faire cohabiter judicieusement.
Publié le 3 octobre dernier, ce premier roman conte finalement un évènement qui arrive très souvent dans les transports en commun, quand l’irruption du désir bouscule l’usager et laisse en lui un trouble qui perdure longtemps après le terminus. Cette rencontre fugace, cet émerveillement qui survient au détour d’un train, n’est pas sans rappeler les « Passantes » du poème d’Antoine Pol, rendu célèbre par l’adaptation de Georges Brassens : « À la compagne de voyage / Dont les yeux, charmant paysage / Font paraître court le chemin / Qu’on est seul, peut-être, à comprendre / Et qu’on laisse pourtant descendre / Sans avoir effleuré la main<br>
Article paru dans La Vie du Rail 23 décembre 2022

Güntürk Üstün - Critique dans La lettre du Cheminot

C’est le terminus pour ce service du RER! Tout le monde descend, s’il vous plait! Désormais, vos rêves les plus doux et tendres vous accompagneront lorsque vous rentrerez chez vous/à l’hôtel, accompagnés des fragments volatils d’anciens et de nouveaux romans, poèmes et chansons.
Si l’auteur (Olivier Collet) préfère suivre les chemins sûrs de ses probables maîtres (Patrick Modiano et Yves Simon), il aura fortement un bel avenir littéraire devant lui. D’autre part, en collaborant avec lui, le cinéaste Nicole Garcia pourrait créer un joli film sentimental de ce premier roman réussi avec Ana Girardot ou Camille Rowe dans le rôle du héros féminin.

RCF Radio

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Beasaa , BABELIO

RER Réseaux Express Romantique un aller simple vers un moment agréable de lecture!
Ma lecture de RER s’est effectuée dans un train qui circule entre Charleroi-sud et Bruxelles-midi, lieu où notre futur RER belge devrait voir dans quelques années! Tout un symbole, ce livre a rythmé mes voyages domicile-travail.
RER raconte l’histoire de Lauriane(elle) qui rêve de rencontrer le grand amour. Elle se confie à sa meilleure amie Laïla sur sa rencontre avec Romain (lui).
Romain est un grand romantique, il n’attend qu’une chose, partager son quotidien avec l’amour de sa vie.
Que vat’il se passer lorsque le regard de Romain et Lauriane va se croiser dans le RER?
Chaque chapitre est introduit par Elle et Lui, pour le lecteur ce rytme de lecture est original cependant l’histoire reste fluide.
Olivier Collet dresse un portrait tres réaliste des utilisateurs des transports en commun. Effectivement, qui n’a pas déja entendu des voyageurs sans écouteurs qui regardent des vidéos avec le son de leur telephone au maximum ou encore un couple qui se disputent au telephone.
RER ne manque pas d’humour et décrochera certainement un sourire chez tous les navetteurs!

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Sonia, boulimique des livres

Voilà un roman que je qualifierai d’atypique. Romain, désigné par « Lui » dans le livre, croise une inconnue dans le RER, « Elle ».

« Elle » s’appelle Lauriane, est célibataire depuis huit ans, cherche le grand amour (évidemment), et passe des heures dans le RER et au téléphone avec sa meilleure amie, Laïla. Si vous avez l’habitude comme moi, de prendre les transports en commun, vous savez comme c’est pénible de voyager avec des gens qui téléphonent.

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Le Magazine de ma région Touraine Automne 2022

Le nom de l’auteur vous dit peut-être quelque chose et ce serait tout à fait normal: entre les flashs infos de Chérie FM en Touraine et les articles pour les médias en ligne 37 degrés ou info Tours, Olivier Collet écrit déjà… mais pas des romans (du moins on espère que la fiction ne se mélange pas à l’actualité dans son travail de journaliste). S’il écrivait jusque là pour le plaisir, c’est la première fois que le trentenaire se lance dans l’aventure de l’édition. Dans ce RER pas comme les autres, on assiste au coup de cœur d’un voyageur pour une jeune femme. Il n’ose pas l’aborder mais devient obsédé par ce coup manqué qui le replonge dans les affres de sa relation au sentiment amoureux. L’attraction est-elle réciproque ? On suivra en tout cas ces deux personnages en parallèle, dans cette comédie romantique où l’humour est très présent. Les lecteurs auront-ils le coup de foudre pour ce premier roman?

Extrait

On aurait pu ne jamais se croiser. Il aurait suffi que je grimpe dans le wagon d’à côté, ou que le train précédent ne démarre pas sous mes yeux impuissants.En descendant de l’avion, pas de pression: sac sur l’épaule, je parcours tranquillement les quelques centaines de mètres entre le terminal 3 de l’aéroport Charles de Gaulle et sa gare RER. Je fredonne au rythme de mes pas. Un tube de Queen. J’ai profité du vol pour regarder le biopic sur son chanteur dont tout le monde me parle depuis des mois. Le film étant plus long que le trajet Madrid-Paris j’ai volontairement éclipsé certaines scènes pour atteindre son épilogue avant l’atterrissage. Ce n’est pas bien, mais – jusqu’à preuve du contraire – personne n’a encore fait de la prison pour ça. Je marche trop vite pour un provincial, et pas assez pour un Parisien. La luminosité commence à baisser et je n’ai pas encore remarqué mon dos bardé de rouge, douloureux souvenir d’un début d’après-midi passé à lézarder au bord d’une piscine espagnole. Pourtant j’ai mis de la crème ! Mais pas assez. En tout cas pas partout.Il me faut un billet pour rejoindre Paris. Pas question de le prendre à la machine : je ressens un besoin de contact humain. Impossible à deviner, mais si ce monsieur au jean jaune avait mis un peu moins de temps à fouiller dans son portefeuille j’aurais pu attraper le RER direct jusqu’à Gare du Nord, sauter illico dans un métro et enfin grimper dans une correspondance TER efficace vers mon lit. Ça ne s’est pas passé comme ça.J’ai fait la queue plusieurs minutes dans un semi- brouhaha. Rien d’interminable mais assez pour trouver le temps long. On s’impatiente vite dans les transports en commun et leurs environnements inhospitaliers. Un jour il faudra demander à des scientifiques de faire une étude sur le sujet afin d’expliquer les causes qui conduisent l’être humain à l’empressement dans ce type de lieu ; ces mêmes spécialistes qui se demandent pendant des mois si les chats reconnaissent vraiment leur prénom puis qui s’inquiètent sérieusement de l’influence des plantes vertes sur notre moral après le passage à l’heure d’hiver.Une fois ma carte bancaire rangée, je pars valider mon titre de transport (dans la vraie vie, qui prononce réellement une telle phrase ?). La lumière verte s’allume, les portes transparentes libèrent le passage vers le quai. Me voici de l’autre côté. Je descends sur l’escalator… et je rate le train. Il s’en va, accélère progressivement, s’enfuit dans le tunnel. Fichtre. Diantre.Le RER suivant ne met que quelques minutes à arriver. Sur le quai, je me place de façon à avoir un maximum de chances de monter dans une rame rénovée. Je m’explique : à l’heure où j’écris ces mots, la ligne B de la région Île-de-France voit encore circuler de vieux engins aux parois jaunes et aux sièges bleu-triste. Pas du tout envie de m’imposer ça en rentrant de vacances ! Voici l’astuce du monomaniaque : les trains sont divisés en deux convois de quatre voitures. Parfois, il y en a un vieux à l’avant et un tout bien peinturluré à l’arrière (ou l’inverse). En cas de besoin, se placer au milieu permet de choisir. Ça ne change rien à la face du monde, mais ça peut donner un petit sentiment de victoire pas désagréable face aux vicissitudes du quotidien. Le même qui m’anime quand l’écran de la machine à cartes affiche « CODE BON » puis « PAIEMENT ACCEPTÉ ».Ce train est omnibus mais je voyagerai les fesses posées sur un siège vert fluo au design récent: l’honneur est sauf. Installation dans le sens inverse de la marche. Cela donne la nausée à ma mère mais moi je suis immunisé. Je m’assois et elle pousse sa valise en s’excusant doucement. Quelque chose comme « Pardon monsieur » précédé d’une petite onomatopée. Seul moment où j’entendrai le son de sa voix: plutôt douce, je crois. Je dois bredouiller un « merci » alors qu’en vrai elle ne me gêne pas du tout, cette valise. J’ai des petites jambes (ça fait partie de mes complexes). Le train s’en va, accélère progressivement, s’enfuit dans le tunnel. Je la regarde.Elle est assise côté fenêtre, j’ai pris place côté couloir. On doit avoir à peu près le même âge. Elle porte un short taille haute en jean clair accompagné d’une chemise blanche à larges carreaux et aux manches retroussées. Les femmes qui portent des chemises: une passion parmi d’autres (les débardeurs jaune vif, les robes bleues, les lasagnes, les dessous de plat composés de vieilles capsules de sodas…). Elle est blonde ou châtain clair, ça doit dépendre des saisons et du daltonisme de la personne à qui on pose la question. Je glisse un regard vers ses cheveux mi-longs avant de remarquer les bracelets en perles de son bras gauche et le bijou fin qui entoure son bras droit. C’est élégant.Vu le nombre d’heures passées dans les transports depuis que j’ai l’âge de m’acheter mes propres montres, j’en ai croisé des femmes dont j’aurais aimé faire la connaissance. Mais celle-ci a marqué durablement mon esprit m’apparaissant comme l’incarnation même du mystère à éclaircir.Sans doute qu’elle revient aussi de vacances. Valise plus grosse que mon sac : soit elle est partie longtemps, soit elle avait plein de choses à emmener. Ou alors… peut-être qu’elle aime voyager avec des bagages imposants mais quasi vides. C’est ok. N’empêche, son attitude m’intrigue. En fait, elle semble habitée d’une certaine nostalgie ce qui correspond bien au sentiment que l’on peut éprouver au retour d’un séjour lointain. Entre ses doigts, un ouvrage de Jacques Lusseyran, résistant français aveugle depuis l’âge de huit ans dont j’ignorais l’existence avant d’apercevoir son nom sur cette couverture et de faire quelques recherches. Lorsque nous avons atteint la gare de Drancy j’ai évidemment fait le rapprochement entre son bouquin et le passé funeste de cette ville durant la Seconde guerre mondiale.Ma voisine de RER avait environ avalé le tiers des pages de l’ouvrage. À la sortie du tunnel, elle a levé les yeux du papier, tourné la tête vers l’extérieur, posé son coude droit sur le bord de la vitre et la main sur sa bouche. Elle paraissait absorbée et songeuse à mesure que le train traversait les paysages mornes du nord de la région parisienne, enchaînement de hangars, de murs remplis de graffitis, d’échangeurs autoroutiers et de pavillons standardisés. À quoi pensait-elle? Ses vacances? Sa liste de courses? Ce magnet Made in China qu’elle n’aurait jamais dû acheter? Peut-on réaliser un plat gastronomique avec des salsifis et du fromage de chèvre? (Sachez qu’il existe des recettes combinant les deux ingrédients, et que si vous souhaitez réaliser des petits flans pour quatre personnes la proportion conseillée est 250 g de salsifis pour 300 g de fromage de chèvre frais, pour le reste, débrouillez-vous).Quoi qu’il se passe dans sa tête, vu de l’extérieur, elle ne semble pas complètement apaisée. L’esprit ailleurs, le regard un peu absent. Pas la gueule enfarinée de la plupart des gens que vous croisez à l’heure de pointe et qui semblent porter sur elles et sur eux toute la colère du monde. Non. Plutôt le visage perturbé d’une jeune femme mal à l’aise dans le moment présent. On replonge dans le tunnel, elle reprend sa lecture. Jusqu’où va-t-elle? Peut-être que l’on descend à la même station. Je lui jette des coups d’œil intermittents. Son regard me transporte.Le RER s’est bien rempli depuis l’aéroport et nous ne sommes plus seuls dans notre carré. Intimité brisée. Quand je descends à Denfert-Rochereau elle reste assise. Je m’arrête un instant sur le quai, tourne le visage vers la vitre avec un maigre espoir : qu’elle lève une dernière fois la tête, que nos yeux se croisent. Son regard, énigmatique ; le mien, empli de curiosité. Il ne s’est rien passé, elle a préféré Jacques Lusseyran. Le train a démarré. Il a accéléré progressivement pour s’enfuir vers le sud. Inutile de rester plus longtemps, en plus ça sent mauvais par ici. J’ai poursuivi mon trajet. Le métro, le train, la banlieue. Autour de moi désormais, la nuit noire. Je me surprends à tourner les yeux vers la vitre avec un air nostalgique. Une pensée: elle est forcément descendue quelque part.

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