Le narrateur d’Un accent de vérité a égaré le cahier dans lequel il avait consigné le plan détaillé de sa dernière œuvre. Il a tout oublié, mais ses rêves en ont
conservé certaines figures, parmi lesquelles il reconnaît le visage d’un mort. Prêt à sacrifier la patience de son entourage, il se lance dans la quête du
document disparu.
Suivant les pistes que lui fournissent quelques accessoires et une rencontre en apparence anodine, il reconstitue peu à peu son récit. Mais ce processus
circulaire, où une fiction s’élabore grâce à son enchâssement dans une réalité qui est une autre fiction, entraîne aussi des dégâts collatéraux touchant
ses proches. La « tournante » organisée par son fils dans l’atelier d’un ami a-t-elle vraiment eu lieu ? Qui a éliminé le juriste en lutte contre la multinationale
qui voulait privatiser le secteur de l’eau ? Quel est, d’ailleurs, le rôle de l’eau dans cette histoire où tout paraît insaisissable, effaçable, réfutable, et pourtant
très insistant ?
Un accent de vérité

Qui est Tristan Ledoux ?
Tristan Ledoux vit et travaille à Bruxelles. Après des études de philosophie, il a donné cours à des publics très variés, d’abord dans un institut médico-pédagogique expérimental, puis au lycée et en Ecoles Supérieures des Arts. Il a publié un recueil de récits (« Impressions d’école », 2008, Bernard Gilson éditeur) et deux recueils de nouvelles (« Récidicules », 2020, et « Le nanti et l’usurpateur », 2024, aux éditions Sans Escale).
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Extrait
C’est un cahier grand format, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, sans décoration sur la couverture, d’un ocre un peu sale à force de manipulations et de transports. Un cahier ligné, parce que je ne supporte pas les petits carreaux, qui me distraient et me donnent tout de suite envie de les remplir ou de les colorier. Précision encore : c’est un simple cahier aux pages agrafées, sans anneaux ni ressort, ni aucun de ces systèmes sur lesquels vient buter la main et qui obligent à écrire la moitié de la ligne dans une position inconfortable. (Je me demande d’ailleurs comment cet inconvénient ne vient pas à l’esprit des fabricants.) Enfin, ce cahier ne me quitte jamais, je ne pars jamais sans lui, c’est la première chose que je mets dans un sac quand je sors de chez moi, même pour un très court déplacement. C’est dire si j’y tiens. Le stylo avec lequel j’ai l’habitude d’écrire est toujours là, lui. C’est ça qui m’étonne : l’un n’allait pas sans l’autre. Quand je prends le cahier, je lui accroche toujours le stylo en serrant plusieurs pages sous la petite patte du capuchon. C’est devenu un réflexe.