Ivres de joie

Parution le 2 novembre 2021

Auteur / autrice Elisabeth Motsch

EAN 9782490580125

Pages 158

Janvier 1799, le peuple de Naples est ivre de joie. Domenico Cimarosa, dont la musique a eu du succès dans toute l’Europe, est enchanté par cette révolution parthénopéenne, inspirée par celle des Français. Il compose un hymne populaire dont le refrain est : Liberté, égalité, fraternité ! Mais le grand rêve napolitain échoue.
Le roi de Naples revient au pouvoir, grâce à la Sainte Foi et à la flotte anglaise dirigée par l’amiral Nelson. Cimarosa, qui pensait n’avoir composé qu’une «musiquette», est emprisonné et menacé de mort. A la forteresse de Sant’Elmo, il continue de composer et surtout d’écrire tout ce qui s’est passé à Naples pendant ces folles journées de liesse et d’espoir. Il admire passionément la grande Eleonora Di Fonseca Pimentel, qui guide la réflexion des révolutionnaires. Musicien libertin, il aime la vie, le vin du Vésuve et éprouve de la tendresse pour son amante Sapienza, son valet Amadeo et le ténor Paolo.

Dans ce roman à la fois historique, musical et politique, s’entremêlent les sentiments de rage, d’amour et le désir ardent du bonheur.

16€ prix public

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Qui est Elisabeth Motsch ?

Elisabeth Motsch est éditrice et écrivaine. Elle a publié des romans, des nouvelles, un essai, des traductions littéraires et des livres pour la jeunesse (voir le site elisabethmotsch.com). Dans la foulée de mai 68, elle a partagé l’engagement des féministes du MLF et ouvert une librairie de femmes, Carabosse, associée à un café littéraire, Barcarosse. Plus tard, elle a participé à la création d’un lycée autogéré et public. Devenue autrice, elle continue à s’engager, entre autres auprès des personnes autistes. Elle est mère de trois garçons avec qui elle partage des goûts artistiques.

Avis des lecteurs

2 avis pour Ivres de joie

  1. Sylvia

    Les premières pages nous font tomber dans un monde à mille lieues de celui d’aujourd’hui : la joie, l’espoir, le rêve qui devient réalité, le partage confraternel, les amours et les amitiés vécues dans la force d’un présent débordant, et évidemment la musique et la danse, consubstantielles à la liesse populaire.

    Une fois que l’esprit a donné son consentement à tant de légèreté, il se laisse vite prendre dans la description de cette révolution, telle que le Cimarosa de l’autrice l’a traversée, avec toutes ses couleurs, joyeuses ou tragiques. Elisabeth Motsch nous apprend une foultitude de choses à la fois sur la vie du compositeur et sur ces quelques mois napolitains pris dans le filet des grandes puissances. L’intrication est réussie, nous faisant passer des créations musicales de Cimarosa à sa cellule de prisonnier en plein trouble intérieur et des contradictions de la révolution française aux mouvements des troupes anglaises menées par l’arrogant Nelson.

  2. Claudia

    D’une écriture allègre et d’une érudition jamais pesante, ce roman nous plonge, à travers le regard et l ‘expérience du musicien Cimarosa, dans l ‘exaltation, la violence, les rêves et les désillusions d’une fin de XVIIIème siècle à Naples, rarement évoquée dans nos livres d’histoire au chapitre de la Révolution.

    « Roman à la fois historique, musical et politique » annonce la quatrième de couverture. J ‘ajouterai que c’est une belle réussite de vulgarisation, au sens le plus élevé du terme, car il pétille d’informations dans tous ces domaines, sans jamais ennuyer.

    Elisabeth Motsch s’y autorise avec subtilité des ponts avec les luttes de notre époque et l ‘humour avec lequel elle raconte la découverte par Cimarosa de l’historique et de l »usage du préservatif grâce à Eleonora Di Fonseca Pimentel, grande figure révolutionnaire féministe, est un morceau d’anthologie.

    Ce roman, comme tous ceux qui rendent ivre de joie , je l ‘aurais aimé plus long . Heureusement , l ‘auteure en a prévu une suite: la musique de Cimarosa dont l’ écoute nous est rendue plus riche et restera désormais associée au beau titre de ce roman.

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Extrait

Nous étions ivres de joie. Ce 21 janvier 1799, le bonheur se lisait sur les lèvres et dans tous les regards, la fierté se propageait à Naples à une vitesse folle, d’une rue à l’autre, d’une place à une prison, d’une église à une taverne, d’une caserne à un théâtre, tandis que des gâteaux de la madone et des fiasques de vin surgissaient des caves souterraines. Nous étions ivres de joie.
Les jours précédents, mes amis musiciens et poètes libéraux m’avaient aisément convaincu que des événements importants se préparaient et ce 21 janvier 1799, nous sommes tous devenus révolutionnaires, personne ne se souciait plus de savoir qui était libéral et qui était jacobin. Je trouvais les jaco- bins plus énergiques que nous et tous jeunes gens magnifiques! Leur nom était un hommage direct à la Révolution française. Élégants, drôles, parlant un bel italien, ils se moquaient avec esprit de notre roi Ferdinand IV et de sa Marie-Caroline, dédaignant les risques de cette insolence… Nous fraternisions en nous tenant la main, le regard débordant de promesses et de reconnaissance.

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