La Fleur du Monde

Parution le 1er février 2020

Auteur/ autrice

9782490580064

142 pages

La Fleur du Monde

Jeune poète et danseur, Mathieu Gabard s’est rendu en Israël et en Palestine pour tenter de comprendre cet écheveau de contradictions, de beauté et de douleurs. Sac au dos, invité le plus souvent chez l’habitant, accompagné de son amie danseuse, il multiplie les échanges fructueux avec des jeunes Israéliens et des jeunes Palestiniens.

Ces échanges, toujours sincères, sont entrecoupés de poèmes qui sont comme des respirations de l’auteur devant la splendeur des lieux avec toujours l’envie d’aimer, de rire, de danser, de partager et de constater chaque fois la profondeur de la souffrance humaine. Poèmes de circonstance et poèmes universels à la fois.

Dans ce récit poético-politique, on entend les voix d’Israéliens qui ne supportent pas l’armée, d’autres qui y voient des occasions d’apprendre, de se défendre ou d’être entre copains. Les voix des Palestiniens, elles, racontent comment survivre par la débrouille à toutes les formes d’absolu désespoir.

Quant à la Fleur du monde, c’est ainsi que les Palestiniens nomment la passiflore. Pour d’autres cultures, cette fleur représente la Passion du Christ, ou le martyr, ou juste une petite grenade. Je l’appelle paciflore, fleur de la paix, dit l’auteur. Comme un souhait. Ici ses fruits foisonnent, dit-il, j’en mange beaucoup, même si les petites graines nichées dans la chair acidulée sont un peu dures à croquer.

Mathieu Gabard

Qui est Mathieu Gabard ?

Mathieu Gabard est né en 1986. Il fait partie des jeunes poètes Génération Poésie debout (Temps des cerises, 2019). Il est aussi danseur dans la compagnie Puls’art.

Dernier ouvrage paru : CRA- 115 propos d’hommes séquestrés (Editions des Lisières, 2019).

15 € -30% pour les libraires

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Critiques & Médias

Babelio

Repéré dans la liste de la masse critique de Janvier ! Reçu assez vite, lu, avalé, savouré, relu avant fin janvier. Je ne m’étais pas trompée, c’est une merveille. (…) Nous partageons les discussions avec ces deux populations en guerre depuis la nuit des temps, mais dont les individus veulent la paix, pour eux, pour leurs enfants, tout en se faisant la guerre, en critiquant leurs politiciens qui ne cherchent qu’à tirer des bénéfices de cet état.
Et l’auteur ajoute ses pointes, légères mais acérées, ses jeux de mots vifs et mordants, ses allers et retours, ses questionnements et les réponses de ses interlocuteurs : de la poésie au quotidien, bouleversante et percutante, violent parfois, comme le monde qui nous entoure et où pousse « La Fleur du monde » .Cueillez cette fleur, cette paciflor, écrivez la avec un c ou avec ss, qu’elle soit fleur de paix ou fleur de la passion, laissez la s’infiltrer en vous, infuser dans votre esprit, puis, reprenez en une tasse !

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Mare Nostrum

Quand la danse, le voyage et la poésie se rencontrent en Orient, cela donne “La Fleur du monde”, un récit en prose et en vers à la découverte de l’autre.
Au commencement, il y a la curiosité. Le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est celui du questionnement. Et la première de ces connaissances aboutit à la reconnaissance mutuelle des corps nus. Au commencement de la création littéraire il y a le verbe. Au commencement de toute poésie il y a le voyage. Danseur-poète, Mathieu Gabard empaquette sa curiosité dans un sac de toile et se jette sur les routes et les canapés d’Israël et de Palestine en compagnie de Daphné. La curiosité.

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Pierre Josse

C’est un récit de voyage très particulier en Israël (en couch-surfing) et en Palestine qui correspond totalement au sens qu’on donne au mot voyage : la liberté, l’ouverture, la curiosité, la disponibilité, le refus des clichés et des idées toutes faites… Loin du récit traditionnel linéaire donc, Mathieu Gabard a l’originalité d’utiliser la poésie pour décrire et faire passer les émotions, les coups de cœur, les interrogations…

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Extrait

Sac à dos, duvet, pas d’réchaud, smartphone, vieux téléphone pourri, mac book pro, couch-surfing, auberge de jeunesse, airbnb, hôtel, auto-stop, bus- stop, autocar, car, mini-bus, bus, shérouts3, voiture de police, train, pieds, nous avons parcouru cette terre où les spectres de la Palestine et d’Israël viennent se superposer, se confondre, se cacher, s’incarner, s’ennacrer, Israline, Palestelle, Ilarene, Palestra, se distordre, s’intruser, Israpline, Plastrilane, se bles- ser, se dévorer, se saigner, se soigner, s’éprendre, se mépriser, Pliadé, Déstrilëne, arme chimique, antal- gique, Ombrestine, Isrénelle, se cracher dessus, se caresser, se casser, se supprimer, se séparer, Partir Stel, disparaître, nous sommes entrés dans l’un pour sortir de l’autre, entrés dans l’autre pour connaître l’un, nous avons dansé, marché, nagé, pleuré, dérivé, brûlé, craqué, fêté, vécu, là-bas, deux mois. En voici le récit.

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