Jeune poète et danseur, Mathieu Gabard s’est rendu en Israël et en Palestine pour tenter de comprendre cet écheveau de contradictions, de beauté et de douleurs. Sac au dos, invité le plus souvent chez l’habitant, accompagné de son amie danseuse, il multiplie les échanges fructueux avec des jeunes Israéliens et des jeunes Palestiniens.
Ces échanges, toujours sincères, sont entrecoupés de poèmes qui sont comme des respirations de l’auteur devant la splendeur des lieux avec toujours l’envie d’aimer, de rire, de danser, de partager et de constater chaque fois la profondeur de la souffrance humaine. Poèmes de circonstance et poèmes universels à la fois.
Dans ce récit poético-politique, on entend les voix d’Israéliens qui ne supportent pas l’armée, d’autres qui y voient des occasions d’apprendre, de se défendre ou d’être entre copains. Les voix des Palestiniens, elles, racontent comment survivre par la débrouille à toutes les formes d’absolu désespoir.
Quant à la Fleur du monde, c’est ainsi que les Palestiniens nomment la passiflore. Pour d’autres cultures, cette fleur représente la Passion du Christ, ou le martyr, ou juste une petite grenade. Je l’appelle paciflore, fleur de la paix, dit l’auteur. Comme un souhait. Ici ses fruits foisonnent, dit-il, j’en mange beaucoup, même si les petites graines nichées dans la chair acidulée sont un peu dures à croquer.
La Fleur du Monde
Qui est Mathieu Gabard ?
Mathieu Gabard est né en 1986. Il fait partie des jeunes poètes Génération Poésie debout (Temps des cerises, 2019). Il est aussi danseur dans la compagnie Puls’art.
Dernier ouvrage paru : CRA- 115 propos d’hommes séquestrés (Editions des Lisières, 2019).
15 € -30% pour les libraires
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Critiques & Médias
Extrait
Sac à dos, duvet, pas d’réchaud, smartphone, vieux téléphone pourri, mac book pro, couch-surfing, auberge de jeunesse, airbnb, hôtel, auto-stop, bus- stop, autocar, car, mini-bus, bus, shérouts3, voiture de police, train, pieds, nous avons parcouru cette terre où les spectres de la Palestine et d’Israël viennent se superposer, se confondre, se cacher, s’incarner, s’ennacrer, Israline, Palestelle, Ilarene, Palestra, se distordre, s’intruser, Israpline, Plastrilane, se bles- ser, se dévorer, se saigner, se soigner, s’éprendre, se mépriser, Pliadé, Déstrilëne, arme chimique, antal- gique, Ombrestine, Isrénelle, se cracher dessus, se caresser, se casser, se supprimer, se séparer, Partir Stel, disparaître, nous sommes entrés dans l’un pour sortir de l’autre, entrés dans l’autre pour connaître l’un, nous avons dansé, marché, nagé, pleuré, dérivé, brûlé, craqué, fêté, vécu, là-bas, deux mois. En voici le récit.