Description
Chronique de Lee Ham
Le voile de la mariée est un roman qui se lit avec délicatesse. Sur la pointe des pieds, nous entrons dans le monde d’une violence qui ne dit pas son nom. Nous découvrons la répudiation à la marocaine, le monde des sans papiers et des apatrides. Nous retrouvons la violence des attentas et de leurs conséquences, leur lot de dommages collatéraux. Meryem devra continuer à vivre et à lutter. Avec force. Avec tendresse. Avec dignité. Avec une violente douceur.
Jean-Pierre Vialle mesbelleslectures.com
« Je devais sourire en toutes circonstances, mais éviter de rire toutefois, au risque d’endommager mon maquillage et de paraître frivole »
Roman d’une fuite, d’un choc de cultures, de l’apprentissage d’une autre vie, roman d’autres immigrés comme elle, dans l’illégalité. Roman de ces grilles de toutes sortes qui enferment les femmes musulmanes jusqu’au jour où elles s’en émancipent!
Un roman d’une brûlante actualité
Article d’Olivier Durand, dans le journal L’UNION (27 mars 2021)
C’est un roman au parfum de vérité où Kabira Beniz remonte le fil de son histoire personnelle.
Dans son dernier livre, “Le voile de la mariée” qui vient de paraître (Ed Le Chant des voyelles), cette autrice native de Casablanca raconte le parcours d’une jeune Marocaine qui arrive en France pour fuir un homme violent, à qui elle a été mariée de force.
Installée à Reims depuis plusieurs années, après avoir pas mal voyagé à travers le monde, elle cherche surtout à délivrer un message de tolérance à travers le parcours de sa protagoniste, Meryem, et son intégration en France, dans ce pays qu’elle admire. Et dont elle vante les valeurs de liberté sur lesquelles il ne faut pas céder.
Son roman aborde plusieurs thèmes: place de la femme dans les pays du Maghreb, dialogue entre les religions, accueil des étrangers, etc. Sans oublier l’éducation, la base de tout. La trame du récit est ancrée dans les problématiqes du moment. Cela fait écho à beaucoup de choses que l’on voit actuellement, observe Kabira Beniz. D’une plume alerte, avec beaucoup de sensibilité dans l’écriture et des personnages incarnés, cette dernière amène le lecteur d’une rive à l’autre de la Méditerranée. (…)
Rémy Tourte –
L’idée de « comprendre » de l’intérieur une femme arabe pourra sembler à priori incongru au lecteur profane caucasien, qui plus est de sexe masculin. C’est pourtant le pari réussi de Kabira Beniz qui nous entraine avec son voile — décrit fonctionnellement avec une virtuosité remarquable page 90 —, prétexte à nous faire saisir le vécu d’une jeune marocaine heureuse qui ne demande qu’à vivre comme les autres dans sa tribu, ignorante qu’un mariage fantasmé peut suffire à contrecarrer son projet, au risque de l’annihiler. Elle sera dès lors entrainée dans sa fuite éperdue par un fatum qui dictera les conditions de sa clandestinité à Paris, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à un épilogue particulièrement inspiré.
On tremble pour Meryem car elle est « vivante », portée par le style affirmé de l’auteure, de même que les protagonistes qui croisent son chemin, et sa sœur ainée dont le sacrifice précipitera le dénouement d’un parcours erratique et d’une véritable métamorphose de la jeune héroïne en femme.